1 Février 2015
Restaurant du Pont de Péchaud- Merci à Madame Christel Cohas, actuelle propriétaire, pour avoir fourni la Photo
Suite de l'article du 27/O1/2015
AU PONT DE PECHAUD A AULHAT SAINT PRIVAT
J'étais jeune, enthousiaste et très impliquée, traits de caractère qui n'ont cessé de m'habiter.
Nos seuls voisins Messieurs Jacob père et fils, m'ont laissé un tendre souvenir.
C'est dans ce petit coin plutôt isolé, dominé par le Château de "Péchot" l'intrigue de mon imaginaire, que nos premiers clients sont arrivés.
Monsieur le Maire de l'époque, Monsieur Roux a facilité notre venue.
Nos fournisseurs étaient tous de la proche banlieue, à Aulhat Saint Privat : la famille Baubet ( les trois frères) pour les produits laitiers, à Issoire Mr Chazal pour l'épicerie et les vins fins etc...avec lesquels j'avais de très cordiaux rapports.
Les premiers clients des proches alentours : Flat, Salèdes, Parentigant, Issoire, Sauxillanges, Lamontgie, le Vernet la Varenne, Sarpoil, Saint Babel, Monsieur Brudin, Monsieur Marchepoil, Saint Rémy de Chargnat, Vic le Comte etc... ont organisé chez nous des banquets, des repas de famille et nous ont permis ainsi de nous faire connaître rapidement.
Je ne citerai malheureusement pas tous ceux qui ont participé à notre découverte mais ils font partis de mes pensées
Ceux qui avaient à peu près le même âge que nous, sont restés fidèles très longtemps.
Je veux parler des enfants Baubet, de Daniel Gagne, d'Alain Mage, de Mickey Delamouroux, de Dominique Rix, Michel Chazouillet. J'entends encore leurs rires et leur décontraction.
Cette époque fut très brève 3 mois environ, car nous étions simplement gérants.
Une anecdote me vient à l’esprit.
Nous avions pris l’habitude d’organiser des soirées dansantes le samedi soir.
Au fond de la salle était installée une grande estrade qui pouvait recevoir des musiciens ou appareils de sonorisation.
Un soir, lors d’une soirée plutôt animée, j’ai eu la surprise de découvrir mon petit garçon Stéphane, alors âgé de 4 ans, sans doute réveillé par le bruit, en pyjama assis sur l’estrade, les pieds se balançant dans le vide au rythme de la musique, les yeux pétillants d’étonnement, il admirait le spectacle des danseurs et l’animation du service qui s’offrait à lui.
Peut être est-ce à cette époque que naquit en lui, pour la première fois, l’attirance vers ce métier, car c’est celui qu’il a choisi.
Après sa carrière professionnelle parisienne, associé à son père, aujourd’hui il a retrouvé l’Auvergne de son enfance et repris ma brasserie à Clermont Ferrand, ouverte en 1987, qu’il a rebaptisée : Restaurant BATH’S, au marché Saint Pierre.
Peu avant notre aventure, nous vivions à Clermont Ferrand , je travaillais pour France Loisirs et Jean Yves était cuisinier. Nous voulions nous installer restaurateur à l'endroit même de l'Apicius, c'était un magasin de motocyclettes.
Notre propulsion à l'extérieur de Clermont - Ferrand, était due au fait que nous avions peu de moyens financiers.
Ce restaurant du "Pont de Péchaud" nous avait été présenté par Monsieur Colas, "Pizzeria La Mamma", ancien patron de Jean Yves, mon ex-mari avec qui j'ai partagé 37 ans de vie commune et d'expérience.
Pendant cette période j'avais conservé mon poste de déléguée chez France Loisirs que je cumulais avec mon nouveau titre de restauratrice.
La gentillesse des clients et la facilité avec laquelle nous avons gérer notre nouvelle vie, nous a donné envie de poursuivre l'aventure.
Et, grâce à l'économie de tous mes salaires pendant 4 ans, nous avons pu acheter notre première affaire au Saut du Loup.